lundi 26 décembre 2011

Le Père Noël Grec

    


Le Père Noël Grec ou Agios Vassilis   



Brun, mince, plutôt maigre, le visage anguleux, sourcils épais et barbe noire, vêtu comme un pèlerin byzantin : voici l’image que la tradition populaire donne au Père Noël Grec, Saint Basile (Agios Vassilis).

En l'an 356, un des plus grands Père de l’Église, renonce à sa carrière de rhéteur et opte pour la vie monacale. Durant cette période, il rédige les deux règles monastiques dont s’inspireront les deux grands législateurs du monachisme en Occident, Cassien et Benoît. Au plus vif des querelles ariennes, il est nommé évêque de Césarée en Cappadoce (370) et contribue à l’apaisement des esprits et au retour à l’unité de la foi. Il décède le 1er janvier 379.

Nous sommes très loin du Père Noël potelé aux joues roses, à la barbe blanche, habillé de son costume rouge garni d’hermine, parcourant le monde la nuit de Noël sur son traîneau tiré par les rennes et plein de cadeaux.

« Notre » Saint Basile, bâton de pèlerin à la main, visite villes et villages, portant la bonne parole et sa bénédiction épiscopale. Pour saluer le Nouvel An qui coïncide avec la célébration de sa fête, les enfants, très tôt le matin, font le tour des maisons en chantant la nouvelle de son arrivée.
« Saint Basile arrive de Césarée
pour visiter votre maison majestueuse Dame ! »

Les tables préparées dès la veille, sont abondamment garnies de victuailles pour que Saint Basile « puisse manger ». Les gens d’Agiasso de l’île de Lesbos posent même une grosse bûche dans l’âtre en guise de marchepied pour qu’il « puisse descendre par là ». Partout en Grèce, la veille du Jour de l’An, nous prenons soin de Saint Basile en lui offrant le bien être de l’hospitalité grecque.

Mais le Saint de Césarée ne rend pas seulement visite aux humains. Les animaux, que l’on a savamment parés, font également partie de son périple, tout comme les moulins, les fontaines et les bateaux dans lesquels on dépose des friandises.

A minuit, quand la nouvelle année arrive, on partage la vassilopita, la galette de Saint Basile.

L’histoire de cette coutume remonte aux fins fonds des siècles. On dit que du temps de Saint Basile, le gouverneur de Cappadoce décida de se déplacer lui-même afin de collecter les taxes impayées, montrant ainsi son mécontentement et sa colère à ses sujets. Effrayée, la population demanda la protection de son évêque. Celui-ci conseilla que tous les habitants donnent un objet de valeur afin de l’offrir au gouverneur et ainsi apaiser sa colère. Effectivement ce geste lénifia le courroux du gouverneur qui, ému par l’éloquence de Saint Basile défendant la cause de ses ouailles, refusa les présents offerts.

Chacun fut soulagé de pouvoir conserver son bien mais nul ne pouvait rendre chaque objet à son  propriétaire.

Une fois de plus, Saint Basile trouva la solution. Il demanda à chaque famille de faire une grande galette à l’intérieur de laquelle on dissimulerait un objet précieux.

Saint Basile distribua les galettes et comme par miracle chacun put retrouver son bien.

Depuis, en souvenir de cette belle histoire nous fêtons Saint Basile en préparant une galette sucrée qui porte son nom. Une pièce d’or cachée à l’intérieur de cette galette devient présage de bonheur pour toute l’année à celui qui la trouvera.

(Sources : Mme Anastassia Lykou-Rossi, article publié dans « l’Echo de la Grèce »)

lundi 19 décembre 2011

Noël: Coutumes dans différentes régions de Grèce



  
Noël
 
     
       Le 24 décembre, veille de Noël, dans tout le pays, les enfants vont de maison en maison chanter les « Kalanda » (provient du mot latin Calendae, nom des premiers jours du mois de janvier qui étaient célébrés avec pompe sous l’Empire Byzantin) en s’accompagnant d’un trigone (triangle métallique que l’on frappe à l’aide d’une tige métallique). Autrefois, les maîtresses de maison leur donnaient des sucreries, des fruits secs et des petits gâteaux mais aujourd’hui, dans les grandes villes, les enfants reçoivent de l’argent.
        La veille de Noël, un repas de réveillon frugal clôt une période de jeûne de 40 jours. La table de Noël est dressée pour le lendemain et on se couche tôt pour assister à la messe qui commence à quatre heures du matin et se termine juste avant le lever du soleil, généralement les enfants portent des vêtements neufs et communient.
        Le 25 décembre, au retour de l’église, toute la famille mange du miel, des fruits secs et le « Christopsomo » (littéralement « le pain du Christ ») sorte de galette aux noix que la maîtresse de maison a préparé la veille et où elle a pris soin de laisser l’empreinte de sa main. Aux enfants découvrant l’empreinte sur le pain, la mère dit « Regardez le Christ est né. Il a touché le pain. Regardez les empreintes de ses doigts ».        
      Le partage du pain du Christ répond à un rituel très important. Ainsi avant de le découper, le maître de maison fait le signe de croix avec un couteau sur le dos du pain. Il souhaite ensuite le « chronia polla » (nombreuses années) à toutes les personnes réunies autour de la table. Puis, il coupe les parts de pain, la première est réservée au Christ, la seconde à la maison et la troisième au pauvre, puis aux personnes présentes par ordre d’âge.
        Le repas de Noël est constitué de dinde farcie et/ou de cochon de lait farci, de kourabiédès (sablés en forme de croissant de lune et nappés de sucre glace), de mélomakarona (gâteaux à base de semoule, huile d’olive, sirop de miel et recouverts de noix pilées) et de diples (sorte de crêpes frites enrobées de miel et saupoudrées de cannelle).        
        Le jour de Noël, la famille se rend au cimetière pour visiter les défunts, un prêtre chante un psaume à la mémoire du disparu, puis la maîtresse de maison offre le « kollyva », met composé de blé, de raisins secs, d’amandes, de graines de grenade, de sésame et de sucre glace qu’elle a préparé, à la famille et aux personnes présentes au cimetière. 
        Néanmoins, Noël reste un jour de joie et d’allégresse que l’on passe en famille.
       Le 25 décembre, les « Kalikantzari » font leur apparition jusqu’au 6 janvier, jour de l’Épiphanie.
        Dans différentes régions de Grèce, un certain nombre de coutumes ancestrales sont toujours observées. Nous vous proposons quelques unes de ces traditions où l’on commémore encore les trois éléments fondamentaux à savoir le feu, l’eau et la terre. 
       Le feu est célébré durant la nuit de Noël.
         Le feu, élément magique et purificateur, doit rester allumé douze jours de la veille de Noël à l’Épiphanie. Dans l’île de Chios, le maître de maison coupe une grosse bûche, la place au centre de la pièce principale et répand des noix et des amandes tout autour afin que les enfants les ramassent et les mangent en chantant des chants de Noël. La maîtresse de maison dépose ensuite la bûche, appelée bois du Christ, dans la cheminée, et l’allume en ajoutant du bois épineux pour écarter les démons et les mauvais esprits. Les cendres seront répandues aux quatre coins de la maison la protégeant ainsi pour l’année à venir.
        Dans l’île de Lefkade et à Parga, le maître de maison verse par trois fois du vin et de l’huile sur le foyer en croisant ces éléments.
        Dans de nombreuses régions, on « marie » le feu en prenant du bois ayant un nom féminin et du bois ayant un nom masculin (il faut savoir que dans la langue grecque tous les noms de choses, d’animaux, de végétaux, ect ne sont pas tous du genre neutre) et la maîtresse de maison dit : « je marie le feu pour le bien de la maisonnée ».       
De Noël à l’Épiphanie, autrefois, on plaçait dans la cheminée 12 fuseaux pour qu’en les apercevant les Kalikantzari ne descendent pas par la cheminée.
        L’eau tient également une place très importante dans les coutumes grecques. Selon une

mardi 13 décembre 2011

Noël en Grèce



Les fêtes de fin d’année en Grèce

   
          La période des fêtes de fin d’année en Grèce débute la veille de Noël jusqu’à l’Épiphanie, et elle  s’étend  sur une période de 12 jours appelée Douzaine.

                 Durant cette Douzaine, de nombreuses coutumes sont célébrées à travers tout le pays, qui varient d’une région à l’autre. Ces coutumes proviennent de fêtes chrétiennes et de croyances païennes que le Christianisme a tenté en vain de balayer. Ainsi les saints ont pris la place des héros et des dieux, protégeant et aidant selon leurs particularités. La persévérance et l’attachement d’une population pour la plus grande partie agricole, à ces coutumes ancestrales, ont obligé l’Église d’accepter les coutumes et les habitudes contraires à ses dogmes.
        
        Au point que vers la fin de l’époque romaine l’Église a remplacé toutes les fêtes païennes chères à la population comme les saturnales, les calendes et autres, en les transformant en fêtes chrétiennes. Dans les temps anciens, la période de Noël n’était pas la période de fête et d’allégresse qu’elle est aujourd’hui, elle représentait plutôt la victoire de la lumière sur les ténèbres. Pour ajouter foi à ces croyances, il faut avoir en mémoire que le 25 décembre est célébré quelques jours après le solstice d’hiver du 22 décembre, époque où la nuit est plus longue que le jour. Ainsi la fête de la naissance du dieu Mithra (dies natalis solis invicti), l’invincible soleil, le 25 décembre, est devenu au milieu du IVe siècle (354 ap. J.C.), le jour anniversaire du Christ, la nouvelle lumière du monde.

        Traditionnellement, chaque maison s’ornait d’une maquette de bateau, en bois, plus ou moins grande, décorée d’une guirlande lumineuse ou de petites bougies. A l’époque de l’antiquité classique à Athènes mais aussi dans les îles Ioniennes, un bateau sur une plate-forme faisait le tour de la ville pendant la fête des fleurs pour montrer à tout le monde la fin de l’hiver. Pendant les premières années chrétiennes, des groupes de jeunes gens allaient de maison en maison, en tenant un petit bateau entre leurs mains et en chantant les « Kalanta » pour annoncer l’arrivée de Saint-Basile (Père Noël).

dimanche 4 décembre 2011

Coucou , c'est moi!

Alors voilà après quelques posts concernant la Grèce et sa gastronomie ou la politique actuelle
je me suis dit qu'il était peut être utile à ce que je me présente enfin un peu.

Je m'appelle Luna et je suis née en Grèce (je ne vous dévoilerai pas la date!!!!).  Ma ville natale s'appelle Chalkida et elle est la capitale de 'île d'Eubée.

Il y a   peu de gens qui connaissent cette île car elle est très peu touristique ce qui fait que c'est  très tranquille en été.  Elle est restée relativement sauvage, authentique et plutôt pittoresque par endroits aride, rocailleuse ou par d'autres endroits sous l'ombre des  pinèdes et une multitude de petites criques et plages de sable ou de galets désertes. Et il ne faut surtout pas oublier les petits villages au bord de la mer où on peut déguster le café Grec (et pas Turc même si il  ressemble!!!) sous l'ombre d'une platane

Mais pas seulement!!!! malgré les apparences on y mange très bien aussi et il y a des endroits connus pour leur spécialités sucrées ou salées dans toute la Grèce

Promis dans un prochain post je vous parlerai des fameux "Loukoumades" de Eretria ou bien du "Galaktoboureko" de Kymi

Pendant mon enfance ma mère, ma grand mère et des amies ont su me transmettre leur passion pour la cuisine traditionnelle  Grecque et ses ingrédients simples mais de bonne qualité comme l'huile d'olive, les légumes frais et l'utilisation des herbes comme l'aneth ou le persil pour parfumer les plats.et puis beaucoup d'amour ingrédient principal de toute création, culinaire ou autre

Encore aujourd'hui j'adore accompagner mon père au marché du mardi ou du jeudi matin quand on va en Grèce en vacances pour acheter du thym, du miel ou de l'origan, pour choisir les poissons ou les légumes qui font le bonheur de tous; pour échanger des nouvelles avec des marchands qui  connaissent mon père depuis si longtemps qu'ils sont presque des amis.

En cette période qui nous rapproche de Noël ma soeur et moi nous avons des souvenirs qui sentent bon la cannelle, les épices et le miel chaud des fameux biscuits Grecs traditionnels les "mélomakarona" que ma

lundi 28 novembre 2011

Yaourt Grec au Miel et aux noix


                                                 Yaourt Grec au miel et aux noix

Ingrédients

600 g de Yaourt Grec
3 cuillères à soupe de miel liquide
• 150 g de sucre en poudre
• 120 g de cerneaux de noix


Préparation



• Versez le yaourt dans un grand bol.• Saupoudrez de sucre, mélangez.• Répartissez le yaourt dans 6 coupelles..


  •  Arrosez d'un filet de miel et parsemez de cerneaux de noix. Servez aussitôt

vendredi 25 novembre 2011

Tzatziki à la betterave, le plus original de tous!


                                                   
       



Ingrédients

  • 300 g de Yaourt nature (de préférence yaourt grec)
  • 1 ou 2 betteraves cuites
  • 2 gousses d'ail
  • 1 cas. d'huile d'olive
  • 5 brins d'aneth
  • sel & poivre
  • 1CS de vinaigre ou de jus de citron (facultatif)

Préparation


  • Égoutter les betteraves
  •  Passer les à la rape à gros trous
  • Laisser dégorger les morceaux de betterave  pendant 15 minutes de manière à ce qu'ils perdent un maximum de leur jus (éventuellement le presser au dessus de la passoire)
  • Hacher les brins d'aneth
  • Mélanger les morceaux de betterave avec le yaourt, l'huile d'olive et les brins d'aneth hachés
  • Saler et poivrer à votre convenance 
  • Ajouter le jus de citron ou le vinaigre si vous utilisez
  • Laisser reposer le tout 1 h au frais et mélanger à nouveau  avant de servir.

Servir avec du pain grillé avec un filet d'huile d'olive , un peu de fleur de sel et de l'origan

Et si vous ne voulez pas salir votre cuisine mais malgré tout mettre un peu de soleil grec à votre table je le prépare pour vous et vos convives pour toutes occasions

Comme mes photos sont pour la plupart floues et pas très réussies  pour faire honneur à ce plat très ludique et surtout délicieux, je me suis permise de le copier du net!!!
La voici donc :







lundi 21 novembre 2011

GASTRONOMIE - Le yaourt grec

Le yaourt grec est réputé dans le monde entier pour sa qualité et son goût presque aigre, mais toujours délicieux. Fabriqué avec du lait de brebis, le yaourt était considéré comme un produit saisonnier, en fonction de l'agriculture et des conditions climatiques.








Le yaourt est un produit aussi ancien que le lait. Sa méthode de fabrication coïncide avec la première façon et la plus immédiate de conserver le lait pendant plusieurs jours. De l'antiquité jusqu'à nos jours, le yaourt a une place significative dans l‟alimentation des Grecs, vu qu‟il est considéré comme un produit à haute valeur nutritive. Il est riche en vitamines A, B2 et B12, calcium, protéines, phosphore. 

vendredi 11 novembre 2011

Vassilis Alexakis pour le journal " Le Monde"





"On a un grand besoin d'impassibilité en ce moment..."

Vassilis Alexakis, journaliste, écrivain et réalisateur franco-grec accorde une interview pour le journal "Le Monde"


Journaliste, écrivain et réalisateur franco-grec, Vassilis Alexakis est né à Athènes en 1943. Ses livres ont été récompensés par de nombreux prix, dont le Grand prix du roman de l'Académie française en 2007 pour Ap. J.-C. (Stock).

Comment vivez-vous la situation de la Grèce ?
Je suis condamné à lire des articles économiques que je ne comprends pas... Je suis surpris de voir que les économistes, qui ont ruiné une foule de gens, continuent à nous expliquer ce que l'on doit faire. Le moment est venu de donner la parole à des philosophes, des sociologues, des historiens.
La Grèce pourrait tirer parti de cette situation pour convier, sur une île de la mer Egée par exemple, des sages de toute l'Europe, voire de toute la planète, pouressayer de voir quel genre de vie nous voulons. La Grèce pourrait pendre une initiative, parce qu'au fond le seul capital qui lui reste, ce sont

lundi 31 octobre 2011

Tzatziki Grec

D'une autre façon!






Ingrédients

  • 300g de yaourt nature (de préférence du yaourt grec))
  • 2 gousses d'ail écrasées 
  • 1 c à soupe d'huile d'olive
  • 5 brins d'aneth hachés 
  • sel, poivre
  • 2 c à café de vinaigre ou de citron (facultatif)



Préparation

  • Réunir  tous les ingrédients dans un bol et les mélanger pour obtenir une préparation homogène
  • Réfrigérer  pendant quelques heures.
  • Penser à le sortir du réfrigérateur une heure avant de le servir.
  • Hacher finement les brins d'aneth et penser à garder un brin entier pour décorer éventuellement  le plat.

dimanche 23 octobre 2011

Tzatziki Grec




                                                      TZATZIKI COMME EN GRECE



Ingrédients



  • 300 g de Yaourt nature (de préférence yaourt grec)
  • 1 concombre
  • 2 gousses d'ail
  • 1 cas. d'huile d'olive
  • 5 brins d'aneth
  • sel & poivre
  • 1CS de vinaigre ou de jus de citron (facultatif)



Préparation


  • Eplucher et retirer les pépins du concombre
  •  Passer le à la rape à gros trous
  • Laisser dégorger les morceaux de concombre pendant 15 minutes de manière à ce qu'ils perdent un maximum de leur jus (éventuellement le presser au dessus de la passoire)
  • Hacher les brins d'aneth
  • Mélanger les morceaux de concombre avec le yaourt, l'huile d'olive et les brins d'aneth hachés
  • Saler et poivrer à votre convenance 
  • Ajouter le jus de citron ou le vinaigre si vous utilisez
  • Laisser reposer le tout 1 h au frais et mélanger à nouveau  avant de servir.
Servir avec du pain grillé ou des triangles de pain pita à l'huile d'olive et d'origan passés au four quelques minutes





La présentation en verrines  du tzatziki donne une élégance à cette  simple   entrée